Cirrhose du foie

Tableau clinique et causes

Cirrhose – lorsque le foie se rétrécit

La cirrhose marque le stade terminal de plusieurs maladies chroniques du foie. En France et en Belgique, elle figure parmi les vingt principales causes de mortalité. Elle se caractérise par la destruction de la structure hépatique normale. Le foie durcit, se fibrose et diminue de taille, jusqu’à ne plus pouvoir assurer ses fonctions. Toutefois, un traitement précoce et approprié peut permettre un certain degré de récupération hépatique.

Symptômes de la cirrhose

Au début, les symptômes sont souvent peu spécifiques, ce qui retarde leur reconnaissance. On observe notamment : fatigue, épuisement, nausées, perte de poids et douleurs dans la partie supérieure de l’abdomen. Une jaunisse (peau et yeux jaunes) peut également apparaître, due à l’accumulation de bilirubine et de toxines. Une sensation de pression ou de pesanteur au-dessus du nombril est aussi un signe possible. Le sang peut stagner dans un foie cicatriciel, provoquant une hypertension portale responsable d’une splénomégalie (rate hypertrophiée) et de varices œsophagiennes ou gastriques.

Causes possibles de la cirrhose hépatique

• Dans la majorité des cas, la cirrhose est due à une consommation excessive et prolongée d’alcool.

• Elle peut aussi être la conséquence d’une hépatite virale chronique (hépatite B ou C principalement).

• Certaines maladies métaboliques, comme le diabète sucré, peuvent en être la cause.

• Une stéatose hépatique alcoolique (foie gras alcoolique) favorise aussi la progression vers la cirrhose.

• Dans de rares cas, le système immunitaire attaque le foie (hépatite auto-immune), pouvant évoluer vers une cirrhose si elle n’est pas traitée.

• Des maladies génétiques rares comme la maladie de Wilson (accumulation de cuivre), l’hémochromatose (surcharge en fer) ou la mucoviscidose peuvent également en être la cause.

• Certains médicaments, maladies tropicales ou produits chimiques toxiques peuvent aussi endommager le foie à long terme.

La cirrhose ne peut généralement pas être guérie, mais un traitement adapté peut ralentir ou stabiliser son évolution.

Traitement médicamenteux et prise en charge

Dès le diagnostic posé, il est indispensable d’éviter toute substance nocive pour le foie, notamment l’alcool et le tabac. Une alimentation équilibrée, riche en protéines et en vitamines, est essentielle. L’apport de fibres, une bonne hydratation et une activité physique régulière soutiennent les fonctions digestives et détoxifiantes du foie.

Des compléments alimentaires riches en acides aminés spécifiques peuvent faire partie du traitement.

Cas particuliers :

• En cas d’hémochromatose, il convient d’éliminer l’excès de fer par des saignées ou traitements chélateurs.

• En cas de maladie de Wilson, on réduit l’absorption du cuivre et on augmente son élimination.

En cas de cirrhose avancée, une greffe de foie peut s’avérer nécessaire si les critères d’éligibilité sont remplis.

Pour les hépatites virales, des médicaments antiviraux sont prescrits, tels que :

• Interféron alpha

• Lamivudine

• Entécavir

• Ribavirine

• Ténofovir